14.5.11

Lettres

Alors comme ça, je suis à Freiburg. Je peux m'épancher à nouveau sur ce blog, en refus total de ce qu'on peut appeler (peut-être) une stratégie compendieuse. Allons-y...




            Cher Blog,
J'avais presque oublié ton existence. Je t'aime bien, tu le sais. J'espère que tu le sais. Que tu ne l'as pas oublié. Mais tu dois aussi être connaisseur de mes amitiés liées au paradoxe. J'aime écrire. Je déteste me mettre à écrire. Une fois la feuille légèrement gribouillé, je corrige, je rectifie, je change.
Avant, je me débats sur l'angle à adopter.
Après, je me débats sur l'intérêt du "truc" et avec l'envie de dire "ciao bella, on se croisera une autre fois".


Pourtant, quelle sensation grisante quand la machine est partie ! Pour cette fois, j'ai reçu l'aide d'une BO au poil. Me revoilà. Tout comme me revoilà à Freiburg.


Mais plutôt que mes détours sur notre relation, peut-être préfères-tu que j'en vienne à ce qui te concerne : Freiburg, Erasmus, l'Amour, la Vie...


Ok.
Allons dans le deuxième paradoxe, soit hier (avant-hier, ndla). (Je suis à ton diapason, je raconte mes histoires en chronologie inversée). Freiburg, je n'y étais plus. J'étais encore parti. Une quinzaine d'américains totalement incongrus, fous et américains ont pris le pouvoir sur notre terrasse. Moi, seul, parmi eux. J'étais en Amérique. J'ai gagné des envies d'Amérique, de voyages, de grandeurs, d'espaces, d'ours bruns, blancs et noirs. Bref, j'ai oublié l'Allemagne à la faveur de ce truc inconnu : les Etats-Unis.
Même si là-bas, le Sud, ça craint. "Never go to Texas". I'm fine with it. J'irai à Montréal dans quelques mois, pour sa proximité, pour mieux faire des excursions le long de la frontière.


Toutefois, je dois te l'avouer, cher blog, j'ai quand même vécu un peu à Freiburg. Pendant deux semaines, avant cela, j'ai retrouvé mes errements. Encore que j'ai surtout été pris par ma motivation sans faille pour les concours.. en France.. Ce semestre, je suis un cours d'allemand. Ce semestre, je révise mon français. Et j'aime plutôt cela, apprendre mon français comme un petit élève de CP qui dresse des listes de vocabulaire. A chaque jour, un mot nouveau. Lever un lapin. Prémisses. Isthme.
Je joue. Je régresse. J'apprends.


Hors de propos, avant-Freiburg, je suis rentré à Freiburg. Le temps d'une nuit. Pour mieux voyager à droite. C'était bien. Mais ça n'a presque rien à voir avec mon Erasmus allemand. Alors ce sera pour un autre courrier, adressé à travers d'autres voies. Si ce courrier doit exister.


Je te bise, blog aimé mais peu chéri.


PS : "Non, je ne t'abandonnerai pas".

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